BARACK OBAMA EN ROUTE POUR LA MAISON BLANCHE
BARACK OBAMA EN ROUTE POUR LA MAISON BLANCHE
Voici pourquoi la paix durable est possible s’il est élu Président?
Le citoyen du monde Barack Obama à travers lequel noir, blanc, juif, arabe, asiatique, latino et cherokee… se reconnaissent dans ce village planétaire, est à deux pas de la Maison Blanche, et constitue l’unique espoir pour bâtir une paix durable dans le monde.
Le jeune sénateur Barack Obama, est une perle rare et un homme politique hors du commun .En effet, l’histoire de l’humanité indique certainement qu’il faut souvent plusieurs décennies pour voir apparaître une personnalité de cette dimension. Ce météore par son ascension fulgurante sur la scène politique américaine voire son apparition comme un sauveur sorti de nulle part, au moment ou on n’attendait si peu dans une Amérique meurtrie par les mauvais souvenirs du 11septembre 2001,les ravages du cyclone Katrina ,le dualisme social,la fracture raciale profonde et 8 années de politique belliqueuse de l’administration Bush est la preuve qu’au Etats-Unis , pays trop religieux,on a toujours eu raison d’affirmer :<< In God ,We Trust. >>
Pour mesurer le vent nouveau que l’homme du slogan<< Change, We Can believe in >> va apporter dans la société américaine de ce début du 21ème siècle, il est juste et important d’insister aussi sur la signification de son nom, surtout dans cette Amérique où l’investiture au capitanat du monde à partir du bureau ovale de la Maison Blanche est sujette à toutes les interrogations. Le nom << Barack >> signifie << Béni >> en hébreu, en arabe et swahili, la plus importante langue parlée en Afrique noire. Ensuite, <<Obama>>, qui est aussi un nom d’un grand prestige et de respect dans la tribu béti au Cameroun signifie aussi en swahili<< Lance enflammée >> et en japonais <<petite plage>>.
Le monde entier traverse une période marquée par des conflits qui durent depuis des années et continuent de faire de nombreuses victimes innocentes. Face à l’ampleur de la tâche qui attend le nouveau maître et gendarme du monde, 44ème Président des Etats-Unis, il faut absolument faire l’unanimité parmi les belligérants. Ensuite, il faut être élu de la volonté populaire du peuple américain et du monde, recevoir l’onction et la bénédiction de tous. C’est exactement ce que représente aujourd’hui, le candidat issu du métissage culturel Barack Obama. Grâce à la bénédiction dont-il porte, l’aura qu’il dégage dans ses discours rassembleurs, il peut facilement aider à résoudre le conflit israélo-palestinien au moyen de la diplomatie du soft power du politologue démocrate américain Joseph Nye. Il peut aussi réconcilier tous les américains malgré les blessures de l’histoire de cette société où à une certaine époque lointaine, il y avait d’un côté, les maîtres et de l’autre côté, les esclaves ou les sous hommes dont l’évolution, disait-on, se serait arrêtée à mi chemin entre l’humanité véritable incarnée par l’homme blanc et le singe supérieur. Mais aussi, s’il arrivait au pouvoir aux Etats-Unis, l’unique superpuissance mondiale, Barack Obama va aider à coup sûr à lancer un vibrant message d’espoir aux africains dont le souvenir de la traite négrière, l’esclavage et la colonisation demeurent présent dans les esprits. Nous n’oublions pas le visage peu honorable du continent noir marqué par la pauvreté, les guerres civiles, les calamités naturelles et le désespoir. Mais encore, sa prise de fonction va permettre aussi la réconciliation sincère entre africains et africains américains. Parce que ces derniers, estiment que les premiers portent le poids de leur histoire tragique et leur acculturation dans la société américaine. Au sein de la société américaine, il existe un clivage profond et une méfiance envers les africains par la communauté africaine américaine. L’élection de Barack Obama à la tête de l’État peut apporter une thérapeutique appropriée, pour ressouder tous les morceaux et recoller les lambeaux de cette haine viscérale entre un même peuple, séparé par l’histoire qui continue de s’observer avec suspicion.
La réconciliation triangulaire historique.
Le sénateur Barack Obama né d’un père africain du Kenya, et d’une mère blanche du Kansas,descendant de Jefferson Davis, Président des États confédérés d’Amérique pendant la guerre de sécession permet par ce métissage d’unir les africains aux occidentaux d’une manière générale . Ensuite, le mariage en 1992 entre Barack Obama et la brillante avocate africaine américaine Michelle Robinson, avec la naissance de deux filles de cette union d’une même race divisée et éloignée par l’histoire de la traite négrière, permettra aussi d’arrêter certainement la hache de guerre, la méfiance et le soupçon entre africains et africains américains aux Etats-Unis, et d’un bout à l’autre de l’océan. Enfin, l’élection d’Obama au pouvoir aura aussi pour avantage de cicatriser les blessures de la haine viscérale entre africains américains et la communauté blanche au Etats-Unis. C’est, cette triple réconciliation après le poids trop lourd et sombre de l’histoire après l’esclavage et la ségrégation raciale sous la figure géométrique d’un triangle que j’ai appelé la réconciliation triangulaire historique.
L’effet Obama dans la pacification du monde
La paix est enjeu majeur du 21ème siècle entre les différents peuples de cultures diverses aussi bien aux Etats-Unis, pays d’émigration qu’à travers toute la planète. En effet, le conflit de civilisation dont parle le politologue américain Samuel Huntington entre le monde arabe et le monde occidental est à l’origine de la fragilité de la paix dans notre société. Le conflit israélo-palestinien voire entre Israel et le monde arabe est en réalité aussi, un conflit culturel car la religion est un aspect non négligeable de la culture d’un peuple. Pour cette raison, si Barack Obama accède à la Présidence des Etats-Unis, par sa citoyenneté transnationale et ses origines noires, il est capable d’impulser une dynamique de paix et de réconciliation dans son pays et partout dans le monde. En effet, issu d’une minorité visible et pour la première fois de l’histoire, minorité se voyant réellement valorisée à travers la présence de Barack Obama au centre de toutes les décisions ayant une influence immédiate aux Etats-Unis et à travers le village global, ce dernier aura plus de marge de manœuvre pour faciliter le rapprochement entre les différentes communautés et de cicatriser des plaies encore bien ouvertes et vives. Et comme pour une première fois dans l’histoire des États-Unis, un Président aura des origines africaines ,ce peuple qui se positionne encore aujourd’hui comme victime de l’histoire, oppressé et non oppresseur, Obama pourra jouer un rôle important dans la stabilité du monde et la cohésion nationale à l’intérieur des Etats-Unis. Et ce n’est pas tout, cette cohésion va s’étendre à la communauté asiatique en générale notamment arabo-musulman parce que son enfance passée en Indonésie, pays d’Asie multiethnique et multiconfessionnel par ailleurs le plus grand pays musulman du monde, peut aider à mettre fin à l’américanophobie aux yeux de l’aile radicale de l’islam. C’est ce boulevard unique pour redorer l’image des Etats-Unis dans le monde arabo-musulman et africain, rétablir la paix et bâtir une vraie nation au pays de l’Oncle Sam, qui s’offre pour la première fois de l’histoire pour un serieux futur locataire de la Maison Blanche. C’est ce que j’appelle l’effet Obama dans la pacification du monde.
Il faut noter que les élections primaires dans le camp démocrate ont été bien âpre, puisque le combat herculéen s’est poursuivi pendant de longs mois entre Hillary Clinton qui vient juste de jeter l’éponge et Barack Obama. Il ne serait pas exagéré compte tenu des suffrages des deux candidats d’affirmer que jeu électoral a été marqué presque par la théorie des jeux à somme nulle. C’est à dire qu’il n y a pas eu un confortable gagnant entre Hillary et Barack. C’est-à-dire, entre le sexe, dit-on, faible, marginalisé, victime et oppressé aussi bien aux Etats-Unis, en Afrique et dans le reste du monde par les hommes qui, occupent toutes les fonctions importantes et un métisse culturel dont la pigmentation de la peau indique clairement qu’il a des origines noires. Cependant,le candidat du consensus mondial qui semble jusqu’ici avoir les chances de se faire élire sur une élection ouverte demain où tous les citoyens de la planète voteraient est certainement Barack Obama. C’est ce que pensent de nombreux observateurs notamment des politologues comme Louis Balthazar et Donald Cuccioletta , spécialistes de la politique américaine à la chaire Raoul Dandurand de l’université du Québec à Montréal. Malgré tout, nous étions convaincus que le duo d’une femme et d’un africain américain pouvait marquer considérablement le début de ce siècle en occupant l’un comme l’autre ou inversement la présidence ou la vice-présidence des Etats-Unis. Le sénateur Barack Obama sera officiellement élu candidat démocrate lors de la convention du parti de l’âne qui aura lieu du 25 au 28 août prochain à Denver au Colorado.
Nous savons que le système politique américain aussi bien au sein du parti démocrate que celui républicain par son mode de scrutin, est très complexe, ardu et difficile. Les relations, les lobbies et la machinerie d’influence peuvent déjouer à la dernière minute, tous les pronostics. Malgré tout, le peuple américain en novembre doit regarder l’espoir de Barack Obama, ce jeune homme rafraîchissant,avec un beau sourire,à l’écoute des aspirations du moment de la société américaine et du monde. Parce qu’il amène un grand optimisme, un bol d’air, un vent nouveau après les tristes souvenirs de la politique néo conservatrice de George Walker Bush.
Il faut rappeler que le candidat à la couleur mi-ébène a aussi gagné dans des États jugés clés ainsi que des États pauvres comme le Mississipi , cet État du sud,l’un des plus pauvres de la fédération américaine avec la Louisiane, qui compte une importante communauté noire marquée par le mauvais souvenir du cyclone Katrina. Cyclone ayant fait des ravages et prouvé qu’il existe dans ce mauvais paradis terrestre qu’est les États-Unis, le tiers monde.
Le retrait de l’Irak comme l’envisage Barack Obama en 2009 peut aider à réduire ces inégalités criardes. Parce que, en 5 ans de guerre en Irak, le trésor américain a dépensé environ 500 milliards de dollars et la facture grimpe chaque jour de plusieurs millions de dollars. Une manne financière qui peut aider à reformer le système de santé, à construire des écoles et à lutter contre le chômage et la pauvreté.
Le jeune sénateur de Chicago, l’unique espoir aux dires de nombreux intellectuels de la diaspora africaine aux Etats-Unis et en Europe, pour un Plan Marshall en Afrique pour son développement, est né le 04 août 1961 à Honolulu dans l’État de Hawaï. Juriste de formation, l’homme du changement de la politique américaine, est titulaire d’un doctorat en droit de Harvard mais aussi diplômé en sciences politiques et relations internationales de l’université Columbia de New York.
Le candidat démocrate Barack Obama, sera certainement le premier Président noir des Etats-Unis, d’après certains analystes de la politique et l’histoire américaines tels l’historien François Durpaire, spécialiste de l’histoire nord américaine à l’université de Paris I, Panthéon Sorbonne, et le Pr. Pap Ndiaye du Centre d’Études nord-américaines de l’École des Hautes Études en Sciences Sociales (EHESS) de Paris. En effet, l’<<homme du changement à la couleur mi-ébène>> comme j’aime le faire remarquer, a le potentiel nécessaire, les atouts et les capacités pour devenir aussi commandant en chef ou capitaine du bateau américain, et par extension du monde. Pour cela, Il suffit de lui faire confiance et de s’y associer pour un meilleur changement dans les prochaines années de la politique américaine.
Ferdinand Mayega au Québec
Journaliste chercheur indépendant